ÉLOGE DU VER DE TERRE – N°2 –

Rédigé par Admin Aucun commentaire
Classé dans : Jardinage Mots clés : aucun

MYTHES ET CROYANCES

Quand on en coupe
un en deux, on fait un mort.

Quand on en coupe
deux en deux, on fait deux morts.

Quand on en coupe
trois en trois, on fait…

c'est le début du prochain nouveau livre de Christophe Gatineau

...

Eh oui, au 21e siècle,
on continue toujours et encore
de se poser la question :

Peut-on leur retrancher
la tête de l’intestin ?

Une question pourtant tranchée
depuis le 19e siècle.

Seul animal pour lequel on se la pose.

Une nouvelle tête
va-t-elle repousser ?

Peut-il vivre sans anus ?

Ne souriez-pas, j’ai de solides preuves.

🪱

On dit aussi qu’il est gluant !

Mais quelles preuves
avons-nous qu’il l’est ?

Gluant comme une limace,
collant, sale, dégoûtant,
alors que sa peau est si douce
quand on le caresse dans le sens du poil !

Des poils appelés soies,
de la soie qui n’est pas du satin,
et qu’il utilise comme des pattes !

Mais pas comme le mille-pattes,
comme un piolet d’alpiniste,
il s’en sert pour s’ancrer au sol.

Et par contractions et dilatations musculaires,
allongements et raccourcissements,
il se déplace en rampant.

Il rampe sur le ventre,
accroché au sol par ses soies,
son corps étant dépourvu de poils.

Et quand on le caresse,
dans le bon sens,
de la tête vers l’anus,
on caresse ses poumons !

On caresse ses “yeux”
on caresse une peau humide,
on caresse ses urines, puisqu’il les suinte.

Un suint appelé mucus, le mot est trompeur,
il rappelle celui de la baveuse,
cette grosse loche gluante qui mange
le ver de terre à la peau si douce !

Ce monde est sans pitié,
je ne lui connais que des ennemis !

🪱

Même avec un tuba,
un ver de terre se noie.

Même la tête hors de l’eau,
il boit la tasse.

Il respire par la peau et non par sa bouche.

Il ne sait ni nager
comme un serpent
ni comme une anguille
le ver de terre n’est pas un ver de mer,
même s’il peut vivre plusieurs heures sous l’eau,
car il sait se mettre au ralenti pour retarder
l’heure du dernier souffle !

QUESTION SOUFFLE

Une à vous le couper : son ennemi public n°1 serait un insectivore ! Ah, je vous la coupe la chique… donc le ver de terre serait un insecte, puisqu’un insectivore se nourrit quasi exclusivement d’insectes. Encyclopédie Universalis : « La taupe. Petit insectivore fouisseur… » Dictionnaire Le Robert : « Petit mammifère insectivore… » Larousse : Mammifère insectivore… grands consommateurs d’insectes. » Etc. Etc. La taupe, pourtant connue et reconnue comme le blaireau pour être accros aux vers de terre. Si accros que leur vie en dépend. On dit que ces 2 espèces sont lombrico-dépendantes 

PAUVRE DE NOUS

On croit si fort qu’il n’est pas plus qu’un amuse-gueule pour écolos en mal de nature, que beaucoup se croient malins en disant tout et n’importe quoi à son sujet. Dans un livre éducatif sorti cet automne, on lit que la seule certitude scientifique que nous avons, c’est que les vers de terre ne sont pas des chenilles !!! On y lit aussi que les vers de terre auraient une queue comme les serpents ! 

Pauvre de nous, ils crurent que l’argent pouvait mener le monde, mais il ne le mena nulle part. Si bien qu’aujourd’hui, les animaux d’élevage pèsent plus lourd que les vers de terre… Voilà où il nous emmène. Si bien qu’une seule espèce de mammifère, particulièrement invasive, s’apprête à peser plus lourd qu’eux ! Si ce n’est pas déjà fait…  La civilisation les écrase comme un vulgaire mégot, une insouciance qui pourrait finir par nous coûter cher.

QUESTION HABITAT

Selon notre régime alimentaire, 99 à 100 % de nos aliments provient de là où ils habitent !

Et que TROUVE-T-ON
dans leur habitation ?


De la matière minérale et organique,
de la matière organique morte et vivante
beaucoup de racines, bactéries, champignons,
peu d’animaux, quelques mammifères, des insectes,
des crustacés et beaucoup de vers, dont les vers de terre.

On y trouve aussi de l’air et de l’eau.

Le rapport est de 1 à 5.
Pour 1 kg de vers de terre, 5 kg de microbes.

RÉSUMONS-NOUS

Les vers de terre et les microbes nourrissent les sols qui nourrissent les plantes qui nous nourrissent ; ou nourrissent les animaux que nous mangeons. L’affaire est donc très (très) sérieuse, puisqu’elle concerne l’alimentation de demain : notre souveraineté alimentaire et l’avenir de l’humanité. Vu sous cet angle, nous sommes donc tous aussi lombrico-dépendants que la taupe et le blaireau 

Vous avez aimé,
curieux d’en savoir plus,
cliquez pour soutenir, découvrir, préacheter

Écrire un commentaire

Quelle est le dernier caractère du mot ct1wfda ?

Fil RSS des commentaires de cet article