Géranium rosat (Pelargonium graveolens)

Botanique

N. scientifique Pelargonium graveolens
Famille Géraniacées
Origine Afrique du sud
Floraison mai à septembre
Fleurs  rose
Type plante aromatique et médicinale
Végétation vivace
Feuillage caduc
Hauteur60 à 150 cm
Rusticité non rustique -2 ° C minimum
Exposition  lumineuse, soleil direct recommandé
Solsol drainant, moyennement riche
Acidité neutre à basique
Humidité normal en été, plus sec en hiver
Plantation printemps
Multiplication Bouturage, semis

Pelargonium graveolens est une plante buissonnante de 60 cm et qui peut atteindre plus d’un 1 mètre en pleine terre dans les régions au climat favorable comme dans le sud de la France. Les tiges poussent vertes et se lignifient avec l’âge. Il porte des feuilles cordiformes avec 5 à 7 lobes, opposées, recouvertes de poils qui donnent un aspect velouté. Les poils défensifs rendent la plante poisseuse, les poils glanduleux sont remplis d’essence aromatique et rendent la plante odorante quand on la touche. Ils ont un rôle dans la défense contre les insectes, les pucerons par exemple. Lorsqu’on froisse la feuille, elle dégage un puissant parfum de rose citronné.

La racine est pivotante. Les fleurs montrent 5 pétales roses, dont certains se chevauchent et parmi lesquels 2 sont lignés de rouge. Elles sont en grappe et groupées par 2, et apparaissent en continue toute la belle saison. Des 2 ovaires présents, un seul est fécondé, et produit un fruit allongé et étroit.

Culture et entretien

Le géranium rosat est une plante non rustique que l’on cultive à l’extérieur ou en véranda l’été et à l’intérieur pendant l’hiver. Certain, pour ne pas se soucier de l’hiver l’utilise comme annuelle, car sa croissance est rapide.

Pelargonium graveolens demande une terre moyennement riche mais bien drainée, En pot comme en pleine terre. Comme tous les géraniums, il supporte bien la sécheresse, mais pourrit si ses racines restent dans l’eau. L’arrosage est régulier, tout en laissant sécher la potée entre deux apports d’eau. Il est installé dehors au printemps, lorsqu’il ne gèle plus, et hiverné à l’automne, avant les premières gelées. L’hiver est une période de repos qui nécessite peu d’arrosages et une pièce fraiche de 12 à 15 ° C. Une taille sévère à l’automne, permet de le rajeunir pour l’année suivante. Une taille légère de quelques bourgeons en cours d’été, l’obligera à se ramifier davantage.

Trop d’engrais les rende plus fragiles et moins odorants. Il lui faut un minimum de 4 heures d’ensoleillement par jour.

En pleine terre, ce géranium très odorant est très résistant à la sécheresse, même en plein soleil.

Usages du géranium rosat

De nombreuses variétés sélectionnées pour leur parfum ont vu le jour, ayant un parfum de pin, menthe, eucalyptus, agrume, pomme, poivre, gingembre… Les essences produites sont fonction de leurs lieux de culture. L’essence la plus fine étant originaire de l’île de Bourbon à la Réunion, le cultivar s’appelle Le géranium Bourbon.

Les huiles essentielles sont utilisées en cosmétiques mais aussi en phytothérapie. Elles ont un effet antispasmodique, anti-inflammatoire, astringente.

Les feuilles peuvent être utilisées en traitement local sur la peau. Elles ont aussi un effet repoussant sur les moustiques.

Multiplication du géranium à forte odeur

Le bouturage est très facile en prélevant une morceau de tige d’une quinzaine de centimètres et en le plantant directement en place en pleine terre ou en jardinière pour peu qu’on le fasse à la bonne saison avec un sol humide ou avec un arrosage régulier évitant un dessèchement du substrat.

Chlorophytum Comosum

Chlorophytum comosum est une espèce de plantes de la famille des Liliaceae selon la classification classique, ou de celle des Asparagaceae selon la classification phylogénétique, originaire d’Afrique du Sud.

Chlorophytum comosum est sans doute la plus connue du genre Chlorophytum. En effet, de culture facile, elle est largement présente comme plante ornementale d’appartement.

Une étude1 réalisée en 1989 par la NASA le classe parmi les plantes dépolluantes, mais son efficacité n’est pas avérée en conditions réalistes2.

Description

Fleur de Chlorophytum comosum

Ce sont des plantes formant une rosette dense de longues feuilles effilées, arquées, pointues à l’extrémité, vert franc et vernies. Certains cultivars sont panachés. En grandissant, elles produisent de nombreuses et grosses racines charnues, gorgées d’eau qui leur permettent de résister à la sécheresse. Les petites fleurs, blanches, mesurent environ 1 cm de diamètre et sont composées de 6 tépales. Les hampes florales deviennent des stolons produisant de nombreuses nouvelles plantes qui s’enracinent rapidement.

Répartition

Elle croît dans de nombreuses régions d’Afrique orientale et du Sud3 (Éthiopie, Kenya, Tanzanie, Mozambique, Zimbabwe et Afrique du Sud), de l’Ouest et du Centre (Côte d’Ivoire, Nigeria, Cameroun, Congo).

Originaire d’Afrique, elle a été largement répandue ailleurs dans le monde, notamment comme plante d’intérieur. Elle fut introduite en Europe vers le milieu du xixe siècle.

Culture

C’est une espèce extrêmement facile à cultiver, qui pousse idéalement dans un sol riche et léger, pas trop humide, avec une forte lumière tamisée. Elle s’adapte cependant facilement à tout type de sol, ne nécessite pas beaucoup d’eau et supporte même un manque d’arrosage. Elle n’aime pas la lumière directe du soleil, mais accepte une luminosité importante. En plein soleil, les feuilles pâlissent et tirent sur le jaune. Elle supporte quelques heures des températures avoisinant 0 °C, mais idéalement il faut éviter de descendre en dessous de 5 °C.

Elle est surtout très simple à multiplier. En effet, une plante mère, même petite, produit de nombreux stolons terminés par une ou plusieurs jeunes plantes. Ces dernières produiront rapidement de courtes racines, on peut alors les transférer dans un terreau léger et humide où, très rapidement, elles produiront des racines.

Propriétés

Cette plante possède la propriété d’absorber des polluants de l’air, notamment le monoxyde de carbone et le dioxyde d’azote ainsi que certains composés organiques volatils (COV), comme le méthanal ou le xylène4.

De l’importance des vers de terre

Depuis des années, j’essaye de préserver les sols de mes jardins et d’utiliser les vers de terre pour les fertiliser. D’année en année, les vers de terre se multiplient chez moi mais leur vie n’est pas rose par ailleurs :-).

Si vous êtes intéressés pour en savoir plus, et pour découvrir toute l’importance du ver de terre,  je vous conseille les articles et livres de Christophe Gatineau.  Je ne suis pas toujours d’accord à 100% avec lui, il pourrait également être beaucoup plus synthétique, essayer de moins diverger et ainsi gagner en efficacité mais je partage ses analyses, si vous êtes intéressés par la nature, si vous jardinez, si vous avez un minimum de fibre écologique, je vous conseille fortement de lire ses publications. Voici quelques uns de ses articles.

LE CARBONE DANS LE SOL

Ça bouchonne là-haut, la photosynthèse à bout de souffle !!!

SOLS vivants. La faim de CARBONE est pire que les pesticides !

 

Greffe en écusson

Les étapes de la greffe en écusson 

Coupez le pétiole de la feuille 
Détachez un œil à bois sur un rameau de la variété choisie
Un peu de bois doit rester
en dessous de l’oeil
Faire une fente en T sur le support de greffe
Écartez délicatement l’écorce
Glissez soigneusement l’œil à bois
 dans la fente en en T
L’oeil doit être en dessous
de la barre du T
Coupez le bout qui sort du T
Attachez avec du raphia



https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Art_de_greffer/Proc%C3%A9d%C3%A9s_de_greffage

Lysimaque de Chine, Lysimaque col de cygne

Lysimaque de Chine, Lysimaque col de cygne

Facile et robuste, la lysimaque col de cygne est assez peu courante dans les jardins, elle est pourtant une plante attrayante, adaptée pour les sols lourds.

N. scientifique Lysimachia clethroides
Famille Primulacées
Origine Chine, Japon
Floraisonjuillet à septembre
Fleurs  blanc
Typevivace ornementale
Végétationplante vivace
Feuillage persistant
Hauteur0,30 cm
Rusticité   rusique, jusqu’à -7°C
Exposition   soleil à ombre claire
Solhumifère à argileux, même lourd
Acidité légèrement acide à légèrement basique
Humidité frais
Utilisationmassif
Plantationprintemps, automne
Multiplicationdivision

La lysimaque de Chine, ou lysimaque col de cygne, Lysimachia clethroides, est une plante vivace caduque appartenant à la famille des Primulacées, au même titre que les primevères et les cyclamens. Lysimachia clethroides est originaire d’Asie, présente en Chine et au Japon, elle est naturalisée également en Russie, en Amérique du Nord et en Europe de l’est.

Description de Lysimachia clethroides

La lysimaque de Chine est une plante rhizomateuse, dont le rhizome souterrain, rougeâtre, fin et fibreux, développe une large touffe très régulière de tiges bien droites. Les tiges de la lysimaque de Chine s’élèvent de 60 à 90 cm, et portent des feuilles opposées, lancéolées, longues de 6 à 11 cm, vert vif. Durant l’été, de juillet à septembre en fonction du climat, les épis apicaux fleurissent de façon très originale. Les petites fleurs simples et blanches d’environ un centimètre sont massées en un épi recourbé en col de cygne. L’épi est très épais à la base et devient effilé à l’extrémité

Dans un large massif de lysimaque col de cygne, tous les épis sont régulièrement espacés et pratiquement tous orientés dans le même sens, créant un motif très original et régulier.

L’automne colore les feuilles d’un rouge orangé très lumineux.

Comment cultiver  Lysimachia clethroides ?

La lysimaque col de cygne apprécie un sol normal à frais qui ne se dessèche pas en été. Il demande une terre de ph aux environs de neutre, croît volontiers dans une exposition ensoleillée si le sol est humide, ou en mi-ombre dans un sol normal. Il supporte même éventuellement l’ombre claire.

Il est introduit au jardin au printemps, ou à l’automne (saison à préférer dans les climats plus secs). Lysimachia clethroides demande environ 2 années pour s’installer, et profite d’un peu de compost mélangé à la terre. En sol naturellement riche et humide, où il croît plus rapidement, il peut nécessiter d’être contenu par une bâche stop-racine.

Comment utiliser la lysimaque de Chine ?

La lysimaque col de cygne est assez peu courante dans les jardins, elle est pourtant une plante attrayante, adaptée pour les sols lourds.

Solide et facile, la plante est robuste, parfois peut-être un peu trop pour les massifs de plantes délicates, qu’elle peut étouffer. Néanmoins pour les jardins informels ou un peu sauvages, associée à d’autres plantes vigoureuses, le feuillage régulier de la lysimaque col de cygne forme un beau patch de verdure. Quant à ses fleurs, sans être grandes, elles apportent un graphisme intéressant. La floraison est longue, la fleur se maintient également bien en bouquet.

La lysimaque de Chine peut être associée avec des pulmonaires, des miscanthus, de la rhubarbe décorative, des iris de sols frais, du géranium des prés, de l’hémérocalle fauve ou citrine, de la Lysimachia ‘Firecraker’ (feuillage sombre), du Veronicastrum, de la renouée amplexicauledu fenouil… des plantes qui montrent la même vigueur et qui donneront des massifs exubérants et sans souci.

Comment multiplier la lysimaque de Chine ?

Les divisions sont faciles en fin d’été ou mieu, au printemps, au moment du redémarrage de la croissance.

Les semis est possible, mais n’est pas des plus évidents car un peu irrégulier, par contre quelques semis spontané peuvent apparaitre.

Espèces et variétés de Lysimachia

Le genre comprend environ 150 espèces

  • Lysimachia nummularia, l’herbe aux écus
  • Lysimachia vulgaris, la lysimaque commune
  • Lysimachia congestiflora, couvre-sol à fleurs jaunes
  • Lysimachia barystachis, épis blancs bien droits
  • Lysimachia fortunei, érigé mais de petite taille, fleurs blanches
  • Lysimachia ciliata ‘Firecracker’, au magnifique feuillage sombre

Iberis saxatilis ou iberis des rochers

Caractéristiques :

Couleur fleur : Blanc
Couleur feuillage : vert
Hauteur : 10 cm
Feuillaison : Janvier – Décembre
Floraison(s) : Avril – Août
Type de feuillage : persistant
Exposition : soleil
Type de sol : sec et frais.
Silhouette : Coussin
Densité : 9 au m²

Description de IBERIS saxatilis

Touffes arbustives formant des coussins étalés à feuillage persistant, vert sombre au printemps. Ils disparaissent sous un tapis de fleurs d’un blanc éclatant. Rocaille, muret, auge, bordure.

Coussins compacts. Fleurs blanches. Remontant.

Entretien de IBERIS saxatilis

Pincer après la floraison les fleurs fanées et le feuillage pour favoriser la repousse et la remontée de floraison.

IBERIS saxatilis s’utilise principalement pour ses fleurs.
IBERIS saxatilis est une plante à feuillage persistant.
IBERIS saxatilis supporte les sols calcaires.

Place au jardin, à gauche des escaliers

Bouture à partir de morceau apporté par papa en 2019

Escallonia

N. scientifique Escallonia
Origine Amérique du Sud
Floraisonété
Fleurs  blanc, rose, rouge
Typearbuste à fleurs
Végétationvivace
Feuillage persistant
Hauteurjusqu’à 3 m

Planter et cultiver

Rusticité  températures négatives tolérées en situation abritée
Exposition  soleil, mi-ombre
Solbien drainé, fertile
Acidité neutre, calcaire toléré
Humidité normal
Utilisationhaie taillée, haie libre, haie fleurie, haie basse
Plantationautomne, printemps
Multiplicationbouturage en septembre
Sensibilité les cochenilles

Le genre Escallonia comprend 59 à 79 espèces d’arbustes ou de petits arbres. Il appartient à la famille des Escalloniaceae (Escalloniacées), qui est elle-même parfois considérée comme une sous-famille des Saxifragacées. Ils sont originaires d’Amérique du Sud. L’escallonia est plaisant pour ses feuilles lustrées, sa longue floraison et sa propension à se régénérer de manière vigoureuse. Les sélections horticoles offrent une belle diversité de feuillage et de couleur de fleur tout en améliorant leur rusticité, ce qui permet de cultiver des escallonias presque partout en France.

Description du genre Escallonia

Escallonia regroupe un ensemble d’arbustes ou petits arbres aux feuilles le plus souvent persistantes (Escallonia virgata est cependant caduc). Cultivés en France, ils seront persistants ou semi-persistants quand le froid détruit leur feuillage. Les feuilles sont alternes, entières, souvent dentées, le plus souvent très luisantes et épaisses.

Les fleurs sont assez réduites, mais nombreuses, réunies en petites cimes axiales ou plus imposantes cimes terminales (E. laevis). Elles sont tubulaires s’épanouissant sur 5 lobes, de couleur blanche, rose ou rouge. Elles sont nectarifères et attirent les insectes, dont les abeilles et les papillons qui les pollinisent.

Comment cultiver les escallonias ?

Les escallonias sont des plantes vigoureuses, très faciles à cultiver. Ils s’adaptent tout sol un peu drainant, de légèrement acide à basique. Il supporte les terres siliceuses ou calcaires, sauf Escallonia rubra qui préfère de loin des terres neutres.

Les escallonias aiment le soleil qui les fait fleurir abondamment, mais accepte également une exposition mi-ombre. Une exception cependant avec les formes au feuillage doré : ils seront plus beaux s’ils sont abrités du soleil brûlant.

Comment utiliser l’escallonia ?

Laissé en forme libre, il produit souvent un agréable buisson aux branches arquées ou hérissées. Mais il se rabat aussi pour se mettre en forme s’il le faut et répond très favorablement à une taille pour se densifier.  Ils peuvent donc, en fonction de leur stature servir en isolé, en haie fleurie, ou en bordure basse.

Certains petits hybrides comme ‘Gold Brillant’, ‘Iveyi’ et ‘Red Dream’ peuvent même être maintenus en grand pot.

Les qualités des escallonias

  • Les escallonias sont persistants et denses, il forme des écrans opaques. Leurs feuilles sont belles et souvent luisantes.
  • les escallonias fleurissent longuement de mai à octobre.
  • leurs fleurs sont souvent parfumées. Elles sont mellifères et favorables à la biodiversité
  • ils sont résistants à la sécheresse une fois bien enracinés.
  • ils sont résistants aux entrées maritimes et au vent, ce sont donc des arbustes indiqués pour les jardins en bord de mer.
  • ce sont d’excellents brise-vent.
  • suite à une taille, au recépage ou au modelage, l’escallonia se régénère avec vigueur et sans difficulté : on en fait donc ce qu’on veut.
  • il se multiplie facilement par bouture ou séparation d’une tige basse racinée.
  • leur transplantation en automne ou en hiver est facile et la reprise est quasiment assurée sans trop de soins, si ce n’est des arrosages quand il fait trop sec.

Moins intéressant chez les escallonias

  • ils sont parfois un peu frileux, modérément rustiques. Un courant d’air glacé peut détruire toute une branche ou davantage. Cependant tant que les racines n’ont pas gelé, ils repartiront vigoureusement de souche. Certaines variétés sont plus rustiques que d’autres.
  • les fleurs sont mignonnes mais assez petites et disséminées sur l’arbuste, sauf pour l’espèce E. laevis.

Quelques espèces botaniques cultivées dans le genre

Escallonia alpina, rustique jusqu’à- 10 °C, est une espèce montagnarde aux fleurs roses (parfois presque blanches), idéale pour être taillée en haie haute, menée en bonsaï ou pour s’adosser à un rocher, car il se ramifie densément. Il peut être cultivé en bordure de mer supportant la sécheresse estivale comme les embruns et le vent.

Escallonia revoluta est une espèces originale, en arbre, aux feuilles et aux rameaux duveteux et à panicules terminales blanches.

Escallonia laevis ou Escallonia organensis, l’escallonia de Gardner est un excellent petit arbuste à grandes feuilles persistantes. Il est très coriace et rustique jusqu’à – 10 °C, résistant au vent, aux embruns, et à la sécheresse. Il est idéal pour les haies fleuries basses.

Escallonia laevis ‘Pink Ell’ est un cultivar nain impressionnant avec ses panicules terminales roses.

Escallonia laevis ‘Gold Ellen’, à feuilles assez grandes, très jaunes et ponctuellement marquées de vert sombre.

Escallonia rubra ou Escallonia macrantha, l’escallonia rouge est une espèce étalée très souvent cultivée sous différents cultivars. Cet escallonia est rustique jusqu’à -12 °C. Particulièrement robuste et vigoureux, il s’est même naturalisé en Europe et en Nouvelle-Zélande. Mais à l’inverse des autres espèces, il supporte mal les terres calcaires. La variété ‘Crimson Spire’ a remporté le prix du mérite du jardin de la Royal Horticultural Society.

Ex de cultivar : Escalonia macrantha ‘Donard Star’, à grandes fleurs roses et grandes feuilles.

Escallonia virgata, est une des rares espèces à feuillage caduc, mais aussi l’une des plus rustiques. Ses fleurs sont blanc pur. Il est très utilisé dans les croisements pour apporter de la rusticité dans les sélections horticoles.

Escallonia bifida (ou Escallonia montevidensis) est une belle espèce de petit arbre de 3 m, un peu fileuse malheureusement. Ses feuilles persistantes, assez grandes, vert sombre sont de belle texture, elles contrastent joliment avec ses fleurettes blanc pur bien étalées. Il a gagné le Prix ​​du mérite du jardin de la Royal Horticultural Society, mais nécessite la protection d’un mur, n’étant rustique que jusqu’à -5 °C. Idéalement, il est palissé contre un mur qui le protège des vents glacés.

Escallonia myrtilloides est un petit arbre de 5/6 m, aux petites feuilles persistantes et au branchage étagé (jolie forme de pagode). Ses fleurs sont blanc jaunâtre.

Quelques variétés hybrides d’escallonias

La plupart des escallonias horticoles sont des croisements issus de Escallonia macrantha (rubre) et de Escallonia virgata.

  • la maison Donard a créé une série d’excellents cultivars, hybridés surtout à partir de l’espèce caduque et rustique Escallonia virgata
  • Escallonia ‘Donard Seedling’ est l’une des plus rustiques, car elle supporte des gelées atteignant -15 °C.
  • Escallonia ‘Pride of Donard’ est vigoureux, dense, facile à cultiver, idéal pour les haies ou bordures basses.
  • Escallonia ‘Apple Blossom’, aux fleurs rose tendre très lumineuses.
  • Escallonia ‘Red Dream’ est nain avec un port compact en boule et des fleurs très foncées
  • Escallonia ‘Iveyi’, aux branches arquées couvertes de fleurs blanches.
  • Escallonia ‘Gold Brillant’ montre un feuillage doré sur lequel scintillent les fleurs rose foncé.
  • Escallonia x ‘Golden Carpet’ est rampant avec un feuillage jaune.
  • Escallonia ‘Glowing Embers ‘, est un petit arbuste rond et compact au feuillage luisant jaune orangé et fleurs fuchsia.

La multiplication des escallonias

Les escallonias se multiplient aisément par boutures herbacées en juin, que vous planterez dans des pots individuels contenant un mélange composé à moitié de terre de jardin à moitié de sable. Vous les garderez dans un endroit bien chaud à l’ombre sans jamais laisser dessécher complètement la terre. Couvrez le tout d’un sac plastique transparent que vous maintiendrez au pot à l’aide d’un élastique. Procédez de même en septembre sur des tiges semi-ligneuses et en hiver sur les branches bien lignifiées.

Espèces et variétés de Escallonia

Le genre comprend plus de 50 espèces

  • Escallonia bifida pour sa floraison blanche réunie en panicules,
  • Escallonia ‘Edinensis’ qui présente des rameaux arqués et des fleurs rouge rosé en forme de coupes aplaties,
  • Escallonia rubra intéressant pour son écorce brune qui s’exfolie et ses fleurs rouges tubulaires.

Article de https://www.aujardin.info/plantes/escallonia.php

Place au jardin bouture d’un plant , mis en bout de pont du bassin puis ensuite mis à l’entrée du chemin en 2021

Iphéion Tristagma uniflorum

Rusticité rustique, -16°C
Exposition   plein soleil jusqu’à mi-ombre
Soltolérant
Acidité ph légèrement acide à légèrement neutre
Humidité normal
Utilisationparterre, bordure, pelouse
Plantationautomne
Multiplicationdivision des bulbes, semis

Petite fleur étoilée qui annonce le printemps, l’Ipheion uniflorum est une plante à bulbe originaire du Paraguay et d’Argentine. De culture facile, mais de croissance assez lente, cette robuste petite plante aime à s’installer sur la durée, dans les massifs ou au milieu de la pelouse. Elle s’est naturalisée sur divers autres continents, et peut être rencontrée parfois dans les alpes.

Description

Ipheion uniflorum montre des feuilles rubanées vertes, longues de 30 cm pour quelques millimètres de large, que l’on peut confondre avec de l’herbe tendre. Les feuilles dégagent une odeur légèrement aillées lorsqu’on les froisse. A partir de mars, les iphéions fleurissent : C’est la forme toute simple en étoile qui donne tant de charme à cette fleur de 4 à 5 cm de diamètre. Elle présente une corolle de 6 tépales, d’abord soudés en tube, puis divisés. Ces fleurs sont solitaires ou par deux, portées par une tige de 10 à 15 cm. Ipheion uniflorum dégage un agréable parfum de miel. Chaque bulbe produit plusieurs tiges florales, ce qui explique la durée de la floraison. Le coloris de la fleur varie du blanc au bleu pale, ou parfois lilas.

Comment planter Ipheion uniflorum ?

Les iphéions se plantent de septembre à novembre, dans un sol normalement frais, riche et drainant, de préférence au soleil, bien qu’il supporte la lumière tamisée. Ils seront du plus bel effet plantés en grand nombre, offrant un tapis d’étoiles bleutées. Ipheion uniflorum est mis en terre à une profondeur de 7 à 8 cm à la base du bulbe.

Ces bulbes fleurissent de mars à avril : 8 semaines sans discontinuer. Le cycle de la plante se termine en été, lorsque les feuilles jaunissent et disparaissent. L’iphéion aime à s’installer sur plusieurs années, on peut cependant le diviser ou le transplanter tous les 5 ans.

Comment multiplier ses iphéions ?

Par graines. On obtient les graines d’iphéion en laissant les capsules venir à maturité. Lorsque celles-ci s’ouvrent, les graines sont semées immédiatement, puisqu’elles supportent mal la conservation. On peut faire un semis direct sur une terre propre, ou semer sous châssis froid, et repiquer au bout d’un an. Il arrive que l’iphéion se ressème spontanément. Il peut se naturaliser dans votre jardin. Les plantules issues de graines mettent environ 3 ans avant de fleurir. Le semis ne permet pas de conserver les variétés, mais peut offrir un intérêt si vous souhaitez des variations.

Par division des bulbes en été. Lorsque les bulbes sont en fin de cycle, les feuilles jaunissent, c’est la meilleure période pour les diviser. Il vaut mieux les replanter immédiatement pour éviter aux bulbes de se dessécher. La division permet de reproduire une variété à l’identique.

Le saviez-vous ?

Les iphéions ont été découverts en 1830 en Argentine, mais durant des décennies, ces petits bulbes ne trouvaient pas leur place dans la classification. Les botanistes les ont placés dans différents genres, sans réellement se mettre d’accord. Ils sont connus parfois sous d’autres nominations. Ils ont été appelés autrefois Brodiaea uniflora ou Triteleia uniflora, mais sont aujourd’hui écartés de ces 2 genres, classés dans une autre famille.

Espèces et variétés de Ipheion

Différents cultivars ont été sélectionnés, aux couleurs plus prononcées : ‘Frole Mill’ est pourpre, ‘Wisley bleu’ est bleu, ‘Charlotte Bishop’ est rose , et ‘Alberto Castillo’ plus grandes et blanches

Article de  https://www.aujardin.info/plantes/ipheion-uniflorum.php

Place dans le jardin au sud Est du bassin

La greffe en couronne par Rustica

Quand et comment greffer un arbre en couronne en plusieurs étapes

Quand et comment greffer un arbre en couronne en plusieurs étapes

La hauteur de greffage est en fonction de la forme fruitière souhaitée (sur un vieux gobelet, greffer les charpentières à 15 cm au-dessus de leur naissance).
Le meilleur moment pour greffer un arbre fruitier est juste le début de la floraison, au printemps. La sève est présente, l’écorce se soulève et se détache aisément du bois.

Comment préparer le porte-greffe sur la plante ?

Comment préparer le porte-greffe sur la plante ?
  • Scier le tronc du porte-greffe à la hauteur désirée.

Quelle méthode pour faire une greffe végétale propre ?

Quelle méthode pour faire une greffe végétale propre ?
  • Rafraîchir la coupe avec le couteau à greffer.

Comment fendre le tronc d’un arbre fruitier en vue d’une greffe ?

Comment fendre le tronc d'un arbre fruitier en vue d'une greffe ?
  • Fendre l’écorce longitudinalement sur 2 cm à 1 ou 3 endroits suivant le diamètre du tronc du porte-greffe.

Comment préparer les greffons ?

Comment préparer les greffons ?
  • Prélever une branche sur la variété à greffer.
  • Tailler à deux, trois yeux.

Où tailler une greffe ?

Où tailler une greffe ?
  • Réaliser une coupe en biseau sous le premier œil.

Quelle technique utiliser pour tailler la greffe ?

Quelle technique utiliser pour tailler la greffe ?
  • Pour obtenir un biseau bien plat, tailler le greffon d’un coup net et précis avec le greffoir, le contact contre l’aubier doit être parfait.

Comment installer chaque greffon de la couronne ?

Comment installer chaque greffon de la couronne ?
  • Glisser très délicatement le greffon taillé en biseau plat sous écorce contre l’aubier.

Maintenir le contact entre les greffons et le porte-greffe

Maintenir le contact entre les greffons et le porte-greffe
  • S’assurer que les tissus du greffon et du porte-greffe soient bien en contact, l’un contre l’autre.

Installer plusieurs greffes

Installer plusieurs greffes
  • Réaliser le même type de greffe autour du porte-greffe (ici 3 greffons ont été installés).

Comment assurer et protéger la greffe ?

Comment assurer et protéger la greffe ?
  • Pour maintenir les greffons en place, ligaturer la couronne de greffe avec du raphia.

Mastiquer les coupes

Mastiquer les coupes
  • Mastiquer toutes les coupes, y compris celle au dessus de chaque greffon.

Buttes de permaculture

Butte de permaculture : la définition générale

Le mot « butte » est un mot valise qui englobe des techniques très différentes dans leurs réalisations, leurs objectifs et les contextes auxquelles elles sont réellement adaptées. 

D’une manière générale, on définira une butte de permaculture comme étant une technique de jardinage visant à créer un support de culture surélevé adapté, en termes de hauteur, de forme, de bordures et de composition interne, à des contextes et objectifs propres à chaque projet et chaque jardinier !!

Récapitulatif des différents types de buttes de permaculture : hugelkultur, keyhole, spirale aromatique, butte autofertile, culture en lasagne, butte façon Philip Forrer…un guide complet pour faciliter votre choix !

Illustration de différentes techniques de buttes en permaculture.

Buttes de permaculture : les principaux avantages et inconvénients

Quel que soit le type de buttes, voici les principaux avantages et inconvénients à connaître avant de se lancer !   

Les avantages des buttes de cultures :

Ces avantages seront, bien sûr, plus ou moins importants selon la technique choisie.

Les avantages principaux sont de créer une zone de culture surélevée bien identifiée :

  • mieux drainée
  • non compactée
  • avec plus de profondeur de sol pour l’enracinement
  • facile à couvrir de mulch
  • favorisant la vie du sol et sa fertilité (pas de labour)
  • sollicitant moins le dos (possible de jardiner debout !)
  • prolongeant la saison de culture
  • créant des effets de bordures et microclimats attracteurs de biodiversité

C’est aussi une façon de « sculpter » son jardin, lui donner du volume et une touche personnelle originale qui peut être très belle, ludique, poétique…

Récapitulatif des différents types de buttes de permaculture : hugelkultur, keyhole, spirale aromatique, butte autofertile, culture en lasagne, butte façon Philip Forrer…un guide complet pour faciliter votre choix !

Exemple de buttes dessinant un jardin mandala où il fait bon cultiver et se promener. Réalisé par Daniel, un de nos stagiaires, en Haute-Garonne.

Les inconvénients des buttes de cultures

Les principaux inconvénients des buttes de cultures, là encore, indépendamment de la technique utilisée, sont peu nombreux, mais très importants à prendre en considération pour que la réalisation de buttes chez vous ne tourne pas au cauchemar et à l’échec total.

Faire des buttes de Permaculture peut s’avérer :

  • énergivore
  • chronophage
  • très gourmand en matières organiques diversifiées
  • contre-productif si non adapté à votre contexte et vos objectifs !

Récapitulatif des différents types de buttes de permaculture : hugelkultur, keyhole, spirale aromatique, butte autofertile, culture en lasagne, butte façon Philip Forrer…un guide complet pour faciliter votre choix !

Exemple de choix de butte contre-productif dans un contexte méditerranéen…

Dans le cas de buttes permanentes, il faut aussi :

  • maintenir la fertilité au fil des années par des amendements réguliers et des couvertures de sols
  • une grande rigueur dans les rotations de cultures potagères.

Pour plus de détails, vous pouvez lire notre article dédié aux avantages et inconvénients de la culture sur butte. 

Les principaux types de buttes en permaculture

Voici un récapitulatif des principales techniques de buttes de permaculture connues. Cette liste n’est, bien sûr, pas exhaustive, car chacun pourra s’approprier telle ou telle technique et la transformer pour créer ses propres buttes adaptées à son lieu et son projet !

1. Les buttes bio-intensives maraîchères

Une butte bio-intensive est obtenue en travaillant la terre sur une double profondeur de bêche (environ 50cm) sans mélanger les horizons du sol pour aérer le sol et faciliter l’enracinement des végétaux cultivés. On ajoute ensuite à la terre divers éléments nutritifs (compost, cendre, poudre de roches, fumiers et autres matières organiques vertes et brunes) et on obtient une butte de 20 à 30 cm de haut, idéale pour les cultures maraîchères.

Utilisées par Jean-Martin Fortier sur ses Jardins de la Grelinette et sa ferme des Quatre-temps ou encore à la ferme en permaculture du Bec Hellouin, les buttes bio-intensives sont intéressantes à des fins professionnelles, car elles sont très productives au m2 quand on les gère bien. Elles nécessitent pour cela de solides connaissances en jardinage, en rotations potagères, en gestion du compost, en densité de plantations, mais aussi des outils et gabarits (semoirs…) spécifiques pour optimiser leur exploitation. 

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Jean-Martin Fortier en pleine préparation d’une butte maraîchère bio-intensive aux Jardins de la Grelinette dans le sud du Quebec. © Possible Media

Bref, c’est une technique déconseillée aux débutants et aux particuliers en général à moins d’être guidé pas à pas, mois par mois, dans son utilisation (par le biais d’une formation en permaculture dédiée par exemple 😉! ) ou d’apprécier tout particulièrement les organisations rigoureuses, la planification minutieuse et d’avoir les disponibilités et connaissances indispensables à son bon fonctionnement !

2. Les buttes de cultures arrondies classiques

Ces buttes de permaculture sans bordures, de 40 à 60 cm de haut, et de 1,20 m de large maximum pour atteindre le haut de la butte sans avoir à marcher dessus, sont formées uniquement de terre récupérée la plupart du temps en creusant les allées. Vous pouvez bien évidemment les adapter à votre taille, vos objectifs et contextes !

Si vous souhaitez y faire des semis directs, il faudra adapter les dimensions pour que la pente de chaque côté de la butte ne soit pas trop abrupte sinon beaucoup de graines semées auront tendance à tomber lors des arrosages ou fortes pluies. Idem pour le mulch, des branchages disposés dans les pentes peuvent être nécessaires pour le maintenir en place !

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Exemple de buttes de terre classiques réalisées en décaissant simplement les allées autour, sur la ferme expérimentale de la Goursaline en Haute-Vienne.

Ce type de butte a tendance à s’affaisser assez vite, perdant généralement presque un tiers de sa hauteur dans la saison. Elles demandent donc un entretien régulier pour les reformer.

En climat trop sec et/ou trop venteux, ce type de butte peut vite devenir contre-productive par manque d’eau.

3. Les buttes façon Philip Forrer

Philip Forrer est un jardinier hors norme qui a inventé sa propre technique de butte en observant la nature. À contre-courant de ce que conseille l’agronomie, les buttes de permaculture façon Philip Forrer font débat, car elles incluent, entre autres, du bois pourri et spongieux comme élément de base ainsi que des aiguilles de pin et du broyat de laurier cerise !!

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Philip Forrer en train d’écraser à la masse les troncs de bois pourris déposé en fond de butte pour nourrir le sol et maintenir une bonne humidité pour les cultures. Image extraite du film de Philip Forrer et son ami Chris Lunch intitulé « Le jardin du Graal ».

L’engouement pour ces surprenantes buttes tient à la fois au personnage atypique de Philip, véritable électron libre dans le monde du jardinage, et à la réussite impressionnante de ses cultures potagères, avec des tailles de légumes surréalistes et une abondance de cultures spontanées ne demandant qu’à être récoltées.

Suite à plusieurs vidéos tournées chez lui, dans l’Aude, les buttes façon Philip Forrer sont devenues, en quelques années, un modèle que beaucoup copient aveuglement, espérant les mêmes résultats en termes de récoltes ! Cependant, en permaculture, on évitera de copier une technique sans l’avoir d’abord mise en perspective avec son propre contexte… Pour plus de détails, retrouvez notre article dédié à ces buttes façon Philip Forrer ! 😉

4. Les buttes HugelKultur du permaculteur Sepp Holzer

La butte Hugelkultur inclut, elle aussi, en élément de base, le bois et de préférence de grosses branches et troncs frais ou à la décomposition beaucoup moins avancée que dans les buttes façon Philip Forrer. Ce sont des buttes autofertiles durablement.

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Illustration de l’évolution d’une butte Hugelkultur au fil du temps, à 1 mois, à 1 an, à 2 ans et après 20 ans ! ©Paul Wheaton – RichSoil.com

Ces buttes Hugelkultur misent sur la décomposition lente du bois dans le sol au fil des années pour créer une terre riche en nutriments et à l’humidité interne relativement constante. Là encore, cette technique suscite la controverse chez de nombreux spécialistes du fait de l’enfouissement du bois sous des couches de terre et de mulch. Des saturations en eau avec création de milieux anaérobies (privés de dioxygène) sont, en effet, à craindre dans certains cas, car cela peut bloquer la décomposition du bois, celle-ci ne pouvant se faire correctement qu’avec l’aide des champignons qui sont tous des organismes aérobies (ayant besoin de dioxygène pour vivre). Particulièrement énergivore à réaliser, une Hugelkultur ne conviendra donc pas à tous les contextes !

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Exemple de choix de butte Hugelkultur contre-productif dans un contexte avec une pluviométrie élevée et un sol lourd.

Cependant, quand elle est bien adaptée à son milieu, c’est une technique remarquable ! Popularisée par le célèbre permaculteur autrichien Sepp Holzer, retrouvez notre article dédié à la butte Hugelkultur pour une application pratique efficace.

5. Les buttes sandwich de Robert Moretz

Voici une autre « recette » de butte incluant du bois, confectionnée par un agronome français passionné, ardent défenseur de la nature : Robert Moretz. Conscient que le sol est vivant et qu’il faut alimenter et stimuler cette vie, Robert Moretz a conçu une butte autofertile qu’il a appelée « butte sandwich ». Elle contient, en effet, entre deux couches de terre, de quoi nourrir copieusement la vie du sol !

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Schéma montrant la recette de base d’une butte sandwich selon les conseils de son concepteur, l’agronome français Robert Moretz. Source : lesdames.over-blog.com

Pour réaliser une « butte sandwich », on creuse le sol sur environ 30 cm en récupérant la bonne terre végétale de surface pour une utilisation ultérieure. On range ensuite soigneusement dans ce trou des morceaux de branches et/ou lianes diverses de largeur inférieure à 7 cm (donc pas de gros troncs comme dans la Hugelkultur). On comble le maximum de trous d’air dans cette couche avec du bois broyé ou du BRF. Puis on recouvre avec un mélange de matières organiques vertes et sèches (foin, paille, feuilles, tonte…) sur une dizaine de centimètres, on tasse bien et on arrose copieusement. On met ensuite une couche de compost et/ou fumier par dessus sur environ 5 cm. Puis, on recouvre le tout avec la terre végétale extraite au début qui pourra accueillir, tout de suite après réalisation, vos plantations et semis ! On termine en enfonçant à distance régulière dans la butte des sortes d’entonnoirs (pouvant être de simples bouteilles plastiques retournées dont on a coupé le fond) pour faciliter l’arrosage en profondeur de la butte et on protège l’ensemble avec du mulch. Pour enrichir la recette, on peut saupoudrer entre les différentes couches, un peu de cendres de bois qui apportera notamment potassium, magnésium et phosphore ! 😉

Au final, une butte sandwich dépasse du sol d’environ 35 cm et même si elle s’affaisse peu à peu, elle dure généralement entre 3 et 5 ans (selon la taille de la butte et le bois utilisé). Sa composition riche a un « effet booster » sur les cultures, notamment la première année. On peut en profiter pour installer au départ des légumes gourmands comme les tomates, les courgettes, les courges, les aubergines, les poivrons, le maïs…

6. La culture en lasagne

Nous restons dans la métaphore culinaire avec la culture en lasagne qui, à l’inverse des techniques vues jusque-là, est une butte de permaculture temporaire ne durant généralement qu’un an.

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Illustration de la composition interne d’une culture en lasagne, une butte de permaculture temporaire simple à réaliser !

Assez facile à mettre en place, sans gros efforts, elle permet de créer, rapidement, un support de culture, même sur sol ingrat à condition d’avoir suffisamment de matières organiques à disposition. Cette technique s’appuie sur le compostage des matières organiques et consiste en un empilement matières organiques, à même le sol, sur du carton avec éventuellement une fine couche de fumier/compost, en alternant les couches de matières vertes à tendance plutôt azotées avec les couches de matières brunes à tendance plutôt carbonées. Pour plus de détails, découvrez notre article dédié à la culture en lasagne !! 

Comme pour la « butte sandwich », il s’agit d’un support de culture qui a un effet « booster » au démarrage, très bien pour les légumes gourmands !

7. Le Keyhole garden ou jardin en trou de serrure

Le Keyhole Garden est un concept ingénieux de petit jardin inventé, au départ, pour les climats chauds africains. Or, avec quelques adaptations, il est très intéressant aussi sous d’autres climats, d’où son succès grandissant ! Un jardin en trou de serrure peut se réaliser entièrement avec des matériaux naturels faciles à se procurer (à minima : branchages, matières organiques et terre) et a le gros avantage d’être autonome en fertilité et économique en eau !

Cependant, c’est un support de culture permanent dont l’emplacement devra être bien réfléchi, car il sera difficile à déplacer une fois installé !

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Exemple de Keyhole garden ou jardin en trou de serrure fait uniquement avec des matériaux naturels trouvés sur place : branchages, terre, paille et matières organiques pour le compost et le substrat…©concernusa.org

Un Keyhole est généralement de forme ronde, haut de 50 cm à plus d’un mètre selon les cas et délimité par des bordures non maçonnées en pierres, en brique, en bois, ou tout autre matériau à disposition. Il intègre, en son centre, un composteur qui lui apporte, en continu, des nutriments et une certaine humidité. Cet espace de compostage permet le développement de nombreux organismes du sol (invertébrés, microfaune…) qui vont assurer la circulation des nutriments et de l’eau entre le composteur central et le substrat de plantation tout autour. Pour accéder facilement à ce composteur central, on crée une ouverture dans le cercle qui donne à l’ensemble cette fameuse forme « en trou de serrure ». Pour le substrat de plantation, on peut mélanger diverses techniques que chacun adaptera à ses besoins, son contexte et ses ressources disponibles 😉 ! Pour plus de détails, nous vous invitons à lire notre article dédié au Keyhole garden ou jardin en trou de serrure.

8. La spirale aromatique

Avec sa forme naturelle harmonieuse, l’efficacité des microclimats qu’elle génère et son attractivité pour la biodiversité, la spirale aromatique fait partie des éléments phares en permaculture ! C’est, en effet, un modèle de butte permanente esthétique, compacte et très pratique pour réunir sur une petite surface une grande diversité de plantes aromatiques et médicinales aux besoins pourtant très différents en termes de sol, de températures et d’ensoleillement !

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Exemple de spirale aromatique en permaculture pleine de biodiversité, d’odeurs et de saveurs ! ©freshdesignpedia

Le principe est simple : créer sur un petit espace des zones de cultures aux microclimats très différents ! L’orientation et la hauteur de la spirale aromatique vont déterminer l’accès à l’ensoleillement des différentes zones. On joue ensuite sur la composition du substrat de plantation : le sommet sera plus drainant avec l’ajout de gravats et de sable et le bas de la spirale sera plus humifère avec l’ajout de compost. Les matériaux utilisés pour monter les bordures de la spirale et lui donner sa forme, tout comme l’ajout ou non d’un petit bassin en bout de spirale seront aussi des choix impactant les microclimats des diverses zones. Dans une spirale aromatique en permaculture, on peut ainsi cultiver à la fois des plantes méditerranéennes aimant la chaleur et les sols secs comme la lavande ou le romarin que des plantes préférant un climat plus frais et un sol plus riche comme l’oignon rocambole, la ciboule ou le persil ! Rendez-vous sur notre article dédié à la spirale aromatique en permaculture pour en savoir plus 😉 !

9. Le jardin mandala

Inspiré par des pratiques religieuses indiennes ancestrales, le jardin mandala en permaculture est à la fois un support de culture pratique et esthétique et un espace de ressourcement et de bien-être invitant à la contemplation. En forme de cercle plus ou moins grand, il permet une grande créativité dans ses aménagements intérieurs.

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Exemple de jardin mandala en permaculture, aménagé avec des buttes permanentes rondes sans bordures sur la célèbre Ferme du Bec Hellouin en Normandie. ©fermedubec.com

Les puristes prendront le soin d’orienter les entrées et cheminements principaux de leur jardin mandala selon les quatre points cardinaux, voire même d’y associer, en termes de cultures végétales, des plantes symbolisant les 4 éléments de la vie, eux aussi en lien avec les points cardinaux et leur symbolique. Cependant, en permaculture, point de dogmatisme : chacun fera son jardin mandala selon sa sensibilité, ses envies, son contexte, ses besoins…

Pour en savoir plus et voir nos conseils de réalisation, vous pouvez lire notre article dédié au jardin mandala en permaculture 😉 !

10. Les baissières et buttes associées

Les baissières sont des ouvrages de terrassement pouvant faire quelques mètres à plus centaines de mètres dans le but de capter les eaux de ruissellement pour les infiltrer durablement dans le sol et ainsi éviter l’érosion et la perte de nutriments. Ces noues d’infiltration suivent les courbes de niveau pour optimiser le captage et l’infiltration et sont constituées d’une partie creusée où va se stocker et s’infiltrer l’eau peu à peu, suivie d’une partie buttée qui sera un excellent support de culture. On peut réaliser à la main les plus petits ouvrages ou s’aider de machines type tractopelle quand les chantiers sont importants.

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Benjamin, fondateur de PermacultureDesign, en train de contrôler le niveau de sa baissière en cour de réalisation sur la ferme expérimentale de la Goursaline en Haute-Vienne.

Pour commencer, on réalise sur le terrain le tracé des différentes baissières que l’on a prévues, en amont, dans son design 😉 sur les courbes de niveau. Cela peut se faire à l’aide d’un simple niveau égyptien ou de matériel plus sophistiqué type niveau à eau électronique. On creuse ensuite une tranchée le long de ce tracé dont la largeur et la profondeur devront être ajustées selon le contexte (sol, pente, pluviométrie, etc.). La terre décaissée est utilisée pour former la butte juste après la baissière qu’on stabilise dans la foulée en semant par exemple des engrais verts type trèfle, luzerne, etc. Cette butte sera idéale pour implanter une grande diversité d’arbres, arbustes et autres cultures pérennes, car elle jouit d’une bonne irrigation passive et une profondeur d’enracinement importante. Découvrez, en vidéo, une réalisation de baissière par Benjamin Broustey lors d’un des premiers chantiers de PermacultureDesign, en 2012.

11. Les buttes en bottes de paille

Voici une butte de permaculture temporaire rapide à mettre en place et très utile quand on n’a pas accès au sol (contexte urbain) ou qu’on est en retard dans la préparation de ses supports de cultures. Elle se base sur la décomposition de la paille dans une botte bien serrée dont on veillera à placer les brins à la verticale pour une meilleure infiltration de l’eau et une meilleure pénétration des racines. Cette décomposition est enclenchée par une forte humidification et l’apport de matières azotées pour contrebalancer la tendance plutôt carbonée de la paille et apporter divers nutriments aux plantes cultivées. Ce type de buttes nécessite notamment de la paille de blé bio (pas toujours facile à se procurer) et un point d’eau facilement accessible à côté pour maintenir la botte constamment humide.

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Exemple de cultures potagères sur buttes en bottes de paille avec des plants de tomates, courgette, aubergines, salades, fraises… Source : lescomptoirsmitoyens.com

Cette butte en botte de paille conviendra bien à la transplantation de plants, mais beaucoup moins à des semis directs. Permettant une grande liberté de placement, on peut créer avec des circulations éphémères ludiques, mais elles restent assez anecdotiques en termes de productivité et ne conviendront pas à tous les contextes non plus ! Elles demanderont, par exemple, beaucoup de surveillance (notamment pour ne pas se dessécher !) et ne supporteront pas les situations trop venteuses

Des techniques de buttes de permaculture déclinées sous forme de bac de culture :

1. Le Wicking Bed

On pourrait traduire cet anglicisme par « Jardinière autonome » ! Il s’agit en fait d’un bac de culture hors-sol qui, relié à une arrivée d’eau type gouttière ou trop-plein de système de récupération par exemple, va être autonome en eau. On peut, en plus, le rendre autofertile en y ajoutant, par exemple, un composteur intégré comme dans un Keyhole.

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Exemple de wicking bed ou bac de jardin hors sol autonome en eau, très utile notamment en contexte urbain.

Ce type de bac de culture sera idéal dans les contextes urbains hors-sol (parking, trottoirs…), aux abords des maisons, sur les toits ou pour cultiver malgré des sols pollués ou ingrats. Pour plus de détails sur son fonctionnement et sa composition, lisez notre article sur ce bac de jardin surélevé autonome en eau !

2. Bac de jardin garni façon culture en lasagne

Quand on n’a pas accès à la terre, il est bon de savoir que la technique de la culture en lasagne peut être déclinée en pot ou en bac façon « mini lasagnes ». Le principe d’empilement de matières restera le même que dans une culture en lasagne classique…les différences seront surtout l’absence de couche de carton à remplacer plutôt par une couche de cailloux en fond de bac pour le drainage suivi ensuite de vos couches de matières vertes et brunes à humidifier en terminant, par une couche de terre/compost pour accueillir les plantations. Des bacs garnis façon culture en lasagne, sans contact direct avec le sol, permettent de cultiver dans des endroits à priori inadéquats comme un balcon, un parking goudronné… C’est donc une technique qui peut s’avérer très utile pour des projets de permaculture urbaine !

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Exemple de divers bac de jardin hors-sol installés à Montréal, pour éveiller les consciences et montrer qu’il est possible de produire fruits et légumes frais en plein coeur de la ville. ©lesmontrealistes.com

3. Bac de jardin garni façon Hugelkultur ou butte sandwich

Comme dans l’exemple précédent, on peut envisager de créer des bacs de culture hors-sol reprenant, dans une moindre mesure évidemment, des techniques de butte en Hugelkultur ou de buttes sandwich. La recette sera à adapter aux dimensions du bac de culture, mais le principe de base reste le même ;).

Peut-on faire de la permaculture sans butte ?

Après avoir lu toutes ses techniques de butte en permaculture, vous vous demandez peut-être si on peut faire de la permaculture sans butte ?

De même que « faire des buttes » n’équivaut absolument pas à « faire de la permaculture », « ne pas faire de butte » n’empêche pas de faire de la permaculture ! Les buttes sont une des nombreuses techniques contextuelles proposées (et non imposées) par la permaculture ! Donc oui, on peut faire de la permaculture sans butte ! D’ailleurs, selon les contextes, la permaculture pourra même nous inciter à faire l’inverse des buttes et à cultiver dans des creux ou des jardins en cratères !

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Parmi toutes les techniques de buttes de permaculture, finalement laquelle sera faite pour vous ?? Peut-être aucune, ou plusieurs à la fois…

Finalement, pour choisir votre support de culture, questionnez-vous sur vos objectifs, observez vos différents contextes (environnementaux et personnels), le temps que vous pouvez y consacrer, testez votre sol et expérimentez à petite échelle sur votre terrain ! Après quelques saisons de pratiques, vous pourrez sélectionner la technique qui vous conviendra le mieux !

Cette page reprend le site : https://www.permaculturedesign.fr/butte-permaculture-guide-complet/