Méthaniseurs, les clusters potentiels des maladies de demain

par  | 16 09 2022

Les méthaniseurs engloutissent un fourre-tout de déchets de natures et de provenances diverses, parfois dangereuses. S’il n’y a pas d’alerte forte à ce jour, certains experts s’inquiètent de voir les digestats favoriser la dissémination de maladies. Pourtant, l’immense majorité des méthaniseurs dispose d’une dérogation au procédé d’hygiénisation, censé sécuriser les déchets porteurs d’agents pathogènes.

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Méthanisation : gâchis alimentaire droit devant

par  | 15 09 2022

Au lieu d’être utilisées pour nourrir humains et animaux, des denrées et cultures sont englouties en masse dans les méthaniseurs. Contourner la loi pour laisser le champ libre au « maïs énergétique » est un jeu d’enfant, bien compris par les agriculteurs. Car les dés sont pipés : produire de l’énergie rapporte plus qu’élever des vaches.

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Méthanisation en Bretagne : un développement hors contrôle ?

En l’absence de contrôle, des méthaniseurs grossissent et menacent l’environnement

par  | 13 09 2022

En théorie, tout est sous contrôle. En théorie, quand une installation comporte un risque important, la réglementation se durcit et les inspections se multiplient pour éviter tout dommage sur la santé humaine, animale, la faune, la flore. En réalité, les méthaniseurs bretons cumulent les dérogations. Les inspections sont rares. Il est donc simple pour les exploitants de créer leur unité sans crainte de sanction, malgré les risques en termes de pollution des cours d’eau, d’intoxication, voire même d’explosion.

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Loi de Benford : fréquence d’apparition en premier chiffre d’un nombre des chiffres de 1 à 9

Expérimentez la loi de Benford

Ouvrez au hasard des pages de journaux, de revues, de sites d’information ou de réseaux sociaux, et relevez tous les nombres que vous y trouvez. Puis intéressez-vous au premier chiffre significatif de chacun de ces nombres : c’est le chiffre le plus à gauche, qui n’est pas zéro. Ne tenez compte ni du signe ni de la place de la virgule : par exemple, le premier chiffre significatif des nombres 0,038 3,14159 et -32 est 3. On peut penser a priori que chacun des chiffres de 1 à 9 sera vu avec la même fréquence comme premier chiffre significatif. Pourtant, si vous relevez beaucoup de nombres d’origines variées, vous constaterez que le chiffre 1 apparaît au début de près d’un tiers des nombres, le chiffre 2 environ une fois sur 6, et que les fréquences diminuent jusqu’au chiffre 9 (moins d’une fois sur 20).

Fréquences théoriques des premiers chiffres significatifs selon la loi de Benford.

Cette distribution du premier chiffre significatif est aujourd’hui connue sous le nom de « Loi de Benford », d’après l’ingénieur américain qui l’a vérifiée en 1938, en répertoriant plus de 20 000 nombres provenant de multiples sources (longueurs de fleuves, cours de la bourse, résultats de base-ball, poids des éléments chimiques, etc.).

Frank Benford propose même une formule précise pour décrire avec quelle distribution apparaissent les chiffres de 1 à 9 comme premier chiffre significatif : la fréquence du chiffre i (i variant entre 1 et 9) est donnée par le logarithme à base 10 de (1+i)/i. Par exemple lorsque i est le chiffre 2, vous pouvez vérifier sur une calculatrice que la fréquence donnée par la formule de Benford vaut :

Formule donnant la fréquence du chiffre 2 en tant que premier chiffre significatif.

Une découverte grâce à l’absence de calculatrice

La fonction logarithme qui apparaît dans la formule ci-dessus a joué un grand rôle dans la découverte de cette étrange loi. Le logarithme était très utilisé avant l’avènement de l’ordinateur pour sa faculté à transformer les multiplications et divisions, opérations très compliquées à effectuer à la main, en additions et soustractions (un peu plus simples !). Pour effectuer des calculs, on avait donc couramment recours à des tables de logarithmes, petits livres qui donnaient les logarithmes des nombres que l’on voulait multiplier.

Ainsi, pour calculer rapidement le quotient 12 345 ÷ 6 789, on commençait par consulter la table pour obtenir les logarithmes de 12 345 et 6 789, qui valent respectivement 4,0915 et 3,8318. On calculait à la main la différence entre ces deux nombres, qui donne 0,2597, puis en utilisant dans l’autre sens la table de logarithmes, on trouvait le quotient, qui est le nombre dont le logarithme est égal à cette différence, soit environ 1,818.

calcul d’un quotient en utilisant les tables de logarithmes.

C’est l’astronome américain Simon Newcomb qui a remarqué que les premières pages de ces tables de logarithmes étaient plus rapidement usées que les dernières, pour la raison que l’on utilisait plus souvent des nombres commençant par un 1 que par un 9. Newcomb publia le premier article sur cette surprenante distribution des premiers chiffres dès 1881, mais son travail est à l’époque passé inaperçu.

Près de 50 ans plus tard, en observant à nouveau l’usure irrégulière des tables de logarithmes, Benford refit la même découverte.

Plus les données sont variées, mieux ça marche

La distribution prédite par la loi de Benford se vérifie expérimentalement sur toute série de données issues du monde réel, pourvu que cette série soit assez « riche » (nombres d’origines variées et/ou réparties sur plusieurs ordres de grandeur).

En effet on comprend bien que, si par exemple on ne considère que des tailles d’individus exprimées en centimètres, le premier chiffre significatif sera presque tout le temps le 1 et donc la loi de Benford ne sera pas satisfaite. En revanche, la série constituée des nombres d’habitants par commune sur un territoire assez grand se conforme plutôt bien à la loi de Benford, car la taille des villes peut varier de quelques centaines à plusieurs millions d’habitants.

Ainsi, le graphique ci-dessous illustre les résultats obtenus en étudiant le premier chiffre significatif des nombres d’habitants des communes de la région Normandie. Globalement, on retrouve bien l’allure du diagramme en barres prévu par la loi de Benford.

Diagramme en barres du premier chiffre significatif des nombres d’habitants des communes normandes (Insee 2019).

Pourquoi plus de 1 ?

On peut se demander pourquoi le 1 et le 2 sont plus souvent utilisés comme premier chiffre significatif que le 8 ou le 9. Après tout, il y a autant de nombres dans l’intervalle [9 000, 10 000) (donnant un 9 comme premier chiffre) que dans l’intervalle [1 000, 2 000), qui vont donner un 1.

Mais l’erreur bien naturelle que l’on commet en comparant ainsi les tailles de ces deux intervalles consiste à les mesurer de manière additive : dans les deux cas, il faut ajouter 1 000 à la borne inférieure pour obtenir la borne supérieure. Or, comme le montre très bien Mickaël Launay dans son livre ce raisonnement « additif » n’est pas pertinent : quand on compare des nombres de la vie réelle, on le fait plutôt multiplicativement. La taille « multiplicative » du premier intervalle vaut 10 000 ÷ 9 000 soit environ 1,11, elle est beaucoup plus petite que celle du second, qui vaut 2 000 ÷ 1 000, soit 2.

Voici une situation très concrète pour montrer en quoi ce point de vue multiplicatif est beaucoup mieux adapté. Intéressons-nous aux prix de biens de consommation courante, et disons pour simplifier que ces prix suivent tous une même inflation lente et régulière. Prenons un prix dont le premier chiffre significatif est 1, disons la baguette de pain à 1 euro. Son premier chiffre significatif va rester 1 tant que le prix de la baguette n’aura pas atteint 2 euros, soit pendant tout le temps nécessaire pour obtenir une augmentation des prix de 100 %. Considérons en parallèle le prix d’un litre d’huile d’olive à 9 euros : son premier chiffre significatif restera 9 seulement le temps que l’inflation le fasse monter à 10 euros (augmentation de seulement 11 %).

En pensant ainsi multiplicativement, la distribution prédite par la loi de Benford devient beaucoup plus naturelle. Les intervalles [1,2), [2,4), [3,6), [4,8) et [5,10) ont la même taille multiplicative 2. Les sommes des fréquences des premiers chiffres significatifs vus dans chacun de ces intervalles sont alors égales :

Sommes des fréquences des premiers chiffres significatifs prévues par la loi de Benford sur des intervalles de taille multiplicative 2.

Cette vision multiplicative se retrouve dans un autre argument couramment avancé pour expliquer la loi de Benford : la distribution du premier chiffre significatif doit être la même en France, où l’on mesure les distances en kilomètres et les prix en euros, qu’aux États-Unis où l’on utilise les miles et les dollars. Autrement dit elle ne doit pas dépendre du choix des unités utilisées pour mesurer les grandeurs. Ainsi les fréquences des premiers chiffres significatifs ne doivent pas changer si l’on multiplie toutes les données par un même nombre (ce qui correspond à un changement d’unité). Or la loi de Benford est la seule distribution qui satisfait cette invariance.

Un détecteur de fraude

La loi de Benford peut sembler n’être qu’une curiosité anecdotique. Cependant, au début des années 90, l’économiste Mark Nigrini lui trouva une application très concrète : il eut l’idée de l’utiliser pour la détection de fraudes dans des données, et y a même consacré un ouvrage en 2012.

En effet, si une série de nombres variés provenant de données réelles suit théoriquement la distribution prédite par Benford, Nigrini montre que dans des données comptables falsifiées, la fréquence de nombres commençant par 5 ou 6 est largement plus élevée : la plupart des faussaires ignorent la loi de Benford ! Des experts-comptables peuvent ainsi mettre en évidence les fraudes des sociétés. Il semble courant aujourd’hui de se baser sur la loi de Benford (incluant des tests plus approfondis considérant également le second chiffre significatif des nombres) pour suspecter une fraude dans des données, qu’elles soient fiscales, comptables, électorales ou même scientifiques. Bien qu’un écart à la loi de Benford ne constitue pas une preuve de fraude, il peut orienter les experts vers des vérifications plus poussées.

Chiffre Fréquence
1 30,10 %
2 17,61 %
3 12,49 %
4 9,69 %
5 7,92 %
6 6,69 %
7 5,80 %
8 5,12 %
9 4,58 %

Source 

Lessive au lierre grimpant par Francis C.

50 feuilles de lierre lavé et ciselées (environ 50g sans les queues)
1 litre d’eau
faire bouillir 15mn
laisser macérer à couvert 12h
filtrer
Mettre les bouteilles dans le frigo

Ajouter bicarbonate ou percarbonate pour blanchir (1 c à soupe)
Parfumer plus ou moins si nécessaire

Utiliser un pot à yaourt par machine
—————————-
ou faire bouillir 10mn en remuant et laisser macérer 24h
——————————
ou 100g de lierre grimpant ciselée lavées équeutées
laisser bouillir 10 mn
laisser macérer 24h

——————————-
ou 75g de feuilles

1.2 l d’eau
20g savon de marseille en paillettes à ajouter le lendemain et refaire bouillir

Mettre un verre de mélange par machine

Recette fournie par Francis C.

Nourrir les perruches ondulées en aliments frais

Les fruits et les légumes regorgent de vitamines et de minéraux essentiels pour le bien-être d’une perruche. Tandis que ces besoins nutritionnels sont généralement remplis grâce à un bon mélange de graines, vous devriez toujours offrir des aliments frais à vos oiseaux. Explorer et goûter les aliments de différentes textures avec leur langue fait partie de l’expérience sensorielle de la perruche et la maintient en alerte, curieuse et heureuse. Contrairement aux enfants humains, les perruches peuvent jouer avec leur nourriture sans problème !

Fruits et légumes pour perruches

Donnez toujours à vos perruches des fruits et des légumes crus, jamais cuits ni transformés de quelque façon que ce soit. Elles sont gourmandes par nature et vous rencontrerez des difficultés uniquement si vous les avez nourries pendant trop longtemps d’un régime constitué de graines. Cela peut les rendre difficiles et vous devrez retirer le plateau de graines pendant quelques heures, jusqu’à ce qu’elles aient grignoté les nouveaux aliments. Dans le pire des cas, cela ne posera problème que pour les petites cages, où les perruches auront d’abord peur des aliments qui leur sont nouvellement présentés. Les oiseaux ayant ce tempérament prendront plus de temps pour s’ajuster à de nouveaux jouets et accessoires ajoutés dans la cage. Néanmoins, malgré une première réticence devant des fruits frais introduits dans leur cage, une fois qu’ils y auront goûté, ils les adoreront, même si toutes les perruches sont différentes et que certaines peuvent être particulièrement difficiles !

Proposez de nouveaux aliments dans des bols et gamelles habituelles afin de tenter votre perruche

Qu’importe si des aliments ont été entamés ou laissés intacts à la fin de la journée : dans tous les cas, retirez-les de la cage. De nombreux aliments frais, surtout les fruits, sont riches en sucre, ce qui propage des bactéries comme une boîte de pétri. Les bactéries proliférant ainsi peuvent tuer les perruches.

Légumes pour perruches

Les légumes devraient faire partie de l’alimentation des perruches au quotidien. Tant qu’il y a également des graines à disposition, elles arrivent généralement à équilibrer elle-même leur régime. Si vous remarquez que les fientes d’oiseau sont plus liquides, elle a sans doute un peu abusé des aliments frais. Donnez-lui-en moins pendant un jour ou deux jusqu’à ce que ses déjections reviennent à la normale.

Voici une liste de légumes bons pour la santé des perruches : Votre oiseau manifestera des préférences pour certains, mais il est rare qu’il s’habitue complètement à la liste complète :

  • Asperge
  • Aubergine (la partie principale uniquement, sans le « chapeau »)
  • Betterave
  • Blette
  • Broccoli
  • Carottes (et leurs feuilles)
Les perruches ondulées adorent les carottes
  • Céleri (seulement les branches)
  • Chicorée
  • Chou chinois
  • Chou de Milan
  • Chou-fleur
  • Chou kale
  • Chou-rave
  • Choux de Bruxelles (émincés)
  • Concombre
  • Coriandre
  • Courge
  • Courgette
  • Cresson
  • Endive
  • Épinards
  • Fenouil
  • Feuilles de navet
  • Maïs
  • Moutarde brune
  • Pak-choï
  • Panais
  • Patates douces
  • Persil
  • Pois (écossés)
  • Poivrons et piments
  • Potiron
  • Radis
  • Rutabaga
  • Salsifis
  • Tomates (celles qui sont mûres uniquement)
  • Topinambour
  • Verts de printemps
  • Yam

Aliments naturels pour perruches

En plus d’une portion quotidienne de légumes, vous pouvez donner un supplément de ces herbes courantes à votre oiseau. Souvenez-vous qu’il est interdit de ramasser des fleurs sauvages : la liste suivante se limite donc aux plantes et herbes de jardin lambda. Les oiseaux mangeront les feuilles et les graines.

Les perruches raffolent d’herbes fraîches en tout genre

Avertissement : si vous avez eu recours à un pesticide ou à un produit chimique quel qu’il soit près de l’endroit où vous ramassez ces plantes et herbes, ne les donnez en aucun cas à votre animal.

  • Cardère sauvage (Dipsacus fullonum) – têtes de semence Les pinsons et bouvreuils en raffolent, mais les perruches peuvent également l’apprécier. La cardère sauvage n’est pas une plante de jardin très courante, mais vous pouvez trouver des têtes de semence séchée le long des sentiers et dans les champs en automne. Élaguez l’enveloppe défensive piquante, et coupez les têtes de semence en sections pour permettre à vos oiseaux d’accéder facilement aux graines.
  • Grand plantain (Plantago major) – feuilles et têtes de semence
  • Molette à berger, capselle, bourse de Judas, moutarde de Mithriade (Capsella bursa-pastoris)
  • Orties (Urtica dioica) – graines et feuilles fraîches (trempez-les d’abord dans de l’eau chaude pour vous débarrasser des épines)
  • Pissenlit (Taraxacum officinale) – feuilles
  • Plantain lancéolé (Plantago lanceolata) – feuilles et têtes de semence
  • Stellaire intermédiaire (Stellaria media) – plante entière et graines
  • Trèfle blanc (Trifolium repens) – fleurs et graines
  • Vélar fausse giroflée (Erysimum cheiranthoides) – feuilles et graines
  • Vesce craque (Vicia cracca) – plante, fleur et graines

N’offrez pas à vos perruches de plantes ornementales de jardin ou d’intérieur, à moins d’avoir reçu l’approbation d’un expert l’ayant jugée sans danger et comestible. Il existe bien trop de plantes décoratives pour en faire une liste complète, mais le souci officinal (Calendula officinalis) est un bon aliment pour les perruches, donc si vous ne voulez pas sacrifier les fruits de votre jardinage, récoltez les graines en août et donnez-les à manger aux vôtres. Les oiseaux ont également un faible pour les graines de camomille (Matricaria chamomilla), qui poussent dans certains jardins.

Herbes pour les perruches

Vous pouvez donner aux perruches de l’herbe en petite quantité : elles seront contentes d’avoir un peu de variété dans leurs repas. Comme elles adorent se rouler dans des feuillages humides, si vous leur préparer des bouquets d’herbes ficelés et trempés dans l’eau, elles s’en serviront pour faire leur toilette !

La liste ci-dessous inclut des herbes courantes qui peuvent servir de nourriture aux perruches. Vous pouvez toutes les faire pousser vous-même ou en trouver en supermarché.

  • Basilic (Ocimum basilicum)
  • Bourrache (Borago officinalis)
  • Cerfeuil (Anthriscus cerefolium)
  • Ciboulette (Allium schoenoprasum)
  • Citronnelle (Cymbopogon citratus)
  • Coriandre (Coriandrum sativum)
  • Cresson (Lepidium sativum)
  • Estragon (Artemisia dracunculus)
  • Fenouil (Foeniculum vulgare)
  • Livèche (Levisticum officinale)
  • Marjolaine (Origanum majorana)
  • Mélisse officinale (Melissa officinalis)
  • Oseille (Rumex acetosa)
  • Pimprenelle (Sanguisorba minor)
  • Pourpier (Portulaca oleracea)
  • Roquette (Eruca sativa)
  • Sarriette commune (Satureja hortensis)

Les herbes suivantes sont à donner en petites quantités car elles peuvent irriter le système digestif des perruches si celles-ci en abusent :

  • Aneth (Anethum graveolens)
  • Menthe (Mentha – il existe de nombreuses variétés)
  • Origan (Origanum vulgare)
  • Persil (Petroselinum crispum) Attention : les perruches y prennent goût, mais en grande quantité, le persil peut ralentir voire empêcher l’absorption du calcium. De plus, le persil est légèrement toxique, mais votre oiseau devra en dévorer pendant plusieurs jours pour se sentir patraque.
  • Romarin (Rosmarinus officinalis)
  • Sauge (Salvia officinalis)

Fruits pour perruches

En règle générale, mieux vaut offrir des fruits avec modération. Les perruches n’ont pas forcément le bec sucré, mais il est facile de leur donner trop de fruits sucrés. Proposez-leur deux ou trois petites quantités deux fois par semaine.

  • Abricot
  • Alisier blanc (Sorbus aria)
  • Ananas
  • Baie de sureau (mûres, et sans les feuilles ni les tiges, qui sont toxiques)
  • Banane
  • Canneberge
  • Cerise (dénoyautée)
  • Coing
  • Cornouiller (amer, mais certaines perruches en sont friandes)
  • Cynorhodon (coupé en deux)
  • Fraise
  • Framboise
  • Fruit de la passion
  • Goyave
  • Grenadine
  • Groseillier (à grappes noires, rouges et blanches)
  • Groseillier à maquereau
  • Kaki (ceux qui sont mûrs uniquement)
  • Kiwi
  • Litchi
  • Mangue
  • Melon de tout type
  • Mûre sauvage
  • Mûrier
  • Myrtille
  • Myrtille américaine
  • Nectarine (dénoyautée)
  • Nèfle du Japon
  • Orange et semblables (clémentines, mandarines, satsuma, etc.)
  • Papaye
  • Pêche (dénoyautée)
  • Poire (tranche, sans les pépins)
  • Pomme (tranche, sans les pépins)
  • Prune
  • Prunellier (épine noire) (congelez d’abord les fruits pour les débarrasser de leur amertume)
  • Raisin


 

Article complet ici 

INSEE : Nombre de décès quotidiens

Évolution du nombre de décès depuis le 1ᵉʳ janvier 2021

Tableaux, cartes, graphiques et commentaires

CHIFFRES DÉTAILLÉS

Paru le : 05/03/2021

Du 1er janvier au 22 février 2021, 110 302 décès, toutes causes confondues, sont enregistrés en France à la date du 5 mars 2021, soit 14 % de plus que sur la même période de 2020 (+ 13 722 décès) et 5 % de plus qu’en 2019 (+ 5 534 décès), les décès causés par la grippe hivernale ayant été plus nombreux début 2019 que début 2020. Ce nombre est toutefois encore provisoire et sera révisé à la hausse dans les prochaines semaines.

Ainsi, sur la période allant du 1ᵉʳ janvier au 15 février 2021, le nombre de décès, qui était de 96 037 lors de la diffusion du 26 février 2021, est revu à la hausse pour s’établir à 97 067 à la date du 5 mars, soit une révision de + 1,1 %. La hausse du nombre de décès par rapport à la même période en 2019 qui était estimée à + 6 % est révisée à + 7 %.

Le nombre moyen de décès enregistrés quotidiennement se stabilise la deuxième quinzaine de janvier 2021 et serait en légère baisse depuis. Il avait un peu augmenté au cours de la première quinzaine de janvier, où 2 140 décès ont été enregistrés en moyenne chaque jour contre 2 030 la quinzaine précédente. Durant la deuxième quinzaine de janvier, le nombre moyen de décès quotidien se stabilise à 2 140. Selon les données – encore provisoires – enregistrées au 5 mars 2021, il serait en légère diminution depuis début février (près de 2 000).

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Quel est l’effet de l’épidémie de Covid-19 sur la surmortalité en France ?

Le nombre journalier de morts, toutes causes de décès confondues, est connu en France avec un délai de 10 jours – le temps que les bulletins de décès remontent des mairies à l’Insee.

On peut ainsi retracer l’évolution du nombre total de décès journalier, qu’ils soient dus au Covid-19 ou à une autre cause, comme dans le graphique animé ci-dessous qui va du 1er janvier 2019 au 22 février 2021.

En 2020 (courbe rouge), les deux pics de surmortalité correspondent aux deux vagues de l’épidémie de Covid-19. Ils se détachent bien de la courbe des décès de 2019 (en bleu) qui sert ici de comparaison. Le deuxième pic, de l’automne 2020, est asymétrique, contrairement au premier pic, du printemps 2020, la surmortalité se poursuivant plus longtemps que lors de la première vague et débordant sur l’année 2021 (en jaune).

La suite ici

Face au mur de la croissance exponentielle (article de Roland Lehoucq)

Sans mesures de confinement, le nombre de personnes touchées par le Covid-19 croît exponentiellement. Difficile de ressentir ce que cela veut dire en pratique, tant les grands nombres nous dépassent. Voici une fable pour mieux s’approprier le concept et en comprendre les conséquences.

Une légende des Indes raconte que le roi Belkib promit une récompense à qui lui proposerait une distraction inédite. Ravi par le jeu d’échecs présenté par le sage Sissa, le souverain l’interrogea sur ce qu’il souhaitait en échange. Sissa demanda au roi de poser un grain de riz sur la première case de l’échiquier, deux sur la deuxième, quatre sur la troisième, et ainsi de suite en doublant le nombre de grains à chaque case, et déclara qu’il se contenterait des grains déposés sur la 64ᵉ et dernière case du jeu. Le roi accorda cette récompense sans se douter que des siècles ne suffirait pas à son royaume à produire la quantité de riz demandée, 10 milliards de milliards de grains, qui équivaut à plus de trois siècles de la production mondiale de riz actuelle ! Elle n’aurait pas tenu sur une case d’échiquier puisque, en amassant les grains sur la surface de la ville de Paris, la couche mesurerait près de deux kilomètres de haut – à raison d’environ cinquante mille grains par kilogramme, cela fait deux cent milliards de tonnes ou à peu près autant de mètres cubes.

L’ampleur phénoménale d’une quantité doublée 63 fois de suite avait complètement échappé au souverain. Sissa, se limitant humblement au contenu de la dernière case, avait aussi réalisé qu’elle contenait autant de grains que l’ensemble des autres cases de l’échiquier. C’est une autre propriété des quantités qui doublent, étonnante au point qu’elle échappe aussi à notre intuition. Nous sommes en train de vivre dans le réel, les conséquences politiques bien concrètes de la fable du roi Belkib.

La croissance du nombre de cas de Covid-19 est difficile à concevoir tant elle est abrupte

Quand une quantité grandit d’autant plus vite qu’elle est déjà grande, les compteurs s’affolent vite. Début mars 2020, le nombre d’infections par le coronavirus doublait environ tous les deux jours et demi. Comme dans la légende indienne, une série de doublements conduisant à un accroissement gigantesque de la grandeur concernée. En l’absence d’action énergique, comme un dépistage systématique de la population, 8 jours suffisent à ce que le coronavirus infecte dix fois plus de personnes, soit cent fois plus en un peu plus de deux semaines. Les responsables politiques français, comme la majorité de leurs concitoyens, se focalisaient sur le fait que la France était dix fois moins contaminée que l’Italie. Ceci, selon eux, justifiait des mesures moins strictes – malgré l’épidémie de Covid-19 en Italie, le match entre l’Olympique Lyonnais et la Juventus de Turin a été maintenu le 26 février. Ils auraient pu réaliser que la France suivait en fait l’Italie d’une semaine environ, avec une progression entièrement prévisible, et que les mesures strictes auraient tout à fait pu être mises en place plus tôt.

Bel exemple, digne du roi Belkib, de notre incapacité à percevoir et surtout à anticiper une quantité qui double régulièrement, ce que les médias informés appellent très justement une croissance exponentielle. Le subtil Sissa aurait sans doute réalisé que les contaminations dans le pays durant les derniers deux jours égalent l’ensemble de toutes les contaminations de tous les jours précédents. Tétanisée face à cette croissance foudroyante, notre intuition n’est plus d’aucun secours. Cela conduit à prendre des mesures avec retard, qui changent chaque jour et mettent parfois un ou deux jours de plus à entrer en application. Or il est justement important d’agir vite, de gagner de vitesse ce maudit doublement tous les deux ou trois jours.

Plutôt que de se fonder sur les chiffres publiés quotidiennement et dépassés immédiatement, mieux vaut se fonder sur la situation anticipée, parfaitement prévisible grâce à des modèles mathématiques éprouvés.

Une autre croissance prévisible et dévastatrice : la consommation des ressources naturelles

À condition de prendre un peu de recul, cette situation n’est pas sans rapport avec l’impact de l’humanité sur la planète. Quand les médias et les économistes se gargarisent de « la croissance », c’est bien de cela qu’il s’agit : si les échanges économiques augmentent de quelques pour-cents par an, le doublement se produit rapidement, en l’occurrence en quelques décennies. Ainsi, notre consommation d’énergie (à 80 % d’origine d’origine fossile) a doublé durant les 40 dernières années. En un siècle et demi, l’humanité est devenue capable de rivaliser en termes d’énergie et de puissance avec des évènements naturels : nous sommes une véritable force de la nature !

Pour notre planète et la vie qu’elle porte, habituées à évoluer à l’échelle du million d’années, l’impact humain qui double en quelques décennies est aussi foudroyant que la pandémie en cours l’est pour nos sociétés. Par conséquent, il est facile de faire une estimation plausible de la durée au bout de laquelle nos ressources seront épuisées. Pour les principales matières et sources d’énergie, cette durée d’épuisement est de l’ordre du siècle. Cette durée dépend peu d’éventuelles nouvelles ressources exploitables dans le futur, car notre rythme de consommation est tel que cela ne changerait guère le pronostic : si on double la consommation tous les 40 ans, améliorer le stock d’énergie fossile de 10 ou 20 % n’augmente pas beaucoup la durée avant épuisement. Du coup, croire que la solution à tous les problèmes passe par une croissance toujours renouvelée grâce à des techniques en perpétuelle amélioration est une grave erreur : elle oublie que la Terre est un système fini que nous épuiserons bien plus vite que nous l’imaginons.

Tirons alors la leçon de la pandémie en cours. Ce sont les pays capables de faire décroître le virus aussi tôt que possible qui s’en sortent le mieux. Il nous faudra aussi prendre le chemin de la décroissance matérielle et énergétique, de gré ou de force. Et qu’on nous ne dise plus que c’est infaisable : tous ceux qui prétendaient qu’il était impossible de réduire un tant soit peu la production industrielle, les transports, le tourisme et les loisirs, sont forcés de constater que pour une raison considérée comme prioritaire une telle réduction peut se réaliser littéralement du jour au lendemain. Les pays riches y parviennent en conservant encore une capacité de résilience grâce à des flux réduits, mais encore importants, d’énergie et de matière.

Imaginez la même situation dans un pays plus pauvre… Maintenant projetez-vous dans un pays riche dont les moyens seront en voie d’épuisement. Comme avec le coronavirus, tout retard de l’action face à l’inéluctable disparition de nos ressources matérielles et énergétiques se paiera brutalement, et pour longtemps.

Cet article a été écrit avec François Graner (chercheur au laboratoire Matières et Systèmes Complexes, CNRS et Université de Paris-Diderot), Emmanuelle Rio (chercheure au Laboratoire de Physique des Solides, Université Paris-Saclay), Jean‑Manuel Traimond (auteur et conférencier) et Aurélien Ficot (ingénieur en sciences environnementales et formateur).

L’article original est ici, je l’ai mis sur le blog afin de le garder s’il disparaissait du Web